Le directeur de la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), Laurent Michel, s’est exprimé à l’Assemblée nationale le 14 septembre sur la demande d’électricité à long terme en France et sur la sécurité d’approvisionnement en électricité pour l’hiver 2021/22 (le compte-rendu de l’audition sera disponible prochainement sur le site de l’Assemblée). D’après lui, le ministère de la Transition écologique (MTE) envisage une demande d’électricité en 2050 s’élevant à 700-750 TWh – la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) prévoyait auparavant 650 TWh. À titre de comparaison, comme indiqué dans le bilan électrique de RTE, la demande électrique était de 473 TWh en 2019. Les travaux sur la nouvelle SNBC vont commencer cet automne. L’estimation de la demande d’électricité est une variable clé à cet égard. L’électrification croissante des secteurs de la mobilité et de l’industrie avait été sous-estimée dans les calculs précédents. L’Agence de la Transition écologique (ADEME) et RTE travaillent tous deux de leur côté sur des scénarios de demande d’électricité à long terme. Les deux études seront publiées à l’automne. Par ailleurs, la situation de la sécurité d’approvisionnement du système électrique devrait être moins tendue l’hiver prochain qu’en 2020, notamment grâce à une plus grande disponibilité du parc de centrales nucléaires. Pour rappel, de nombreux chauffages utilisés en France étant électriques, le système électrique français est particulièrement tributaire des variations de températures.