À l’issue du Conseil de planification écologique qui s’est tenu le 25 septembre, le Président français a décrit sa vision de la planification écologique et, notamment, de la transition énergétique pour la France (voir aussi cet article de septembre 2023). Ce discours fait suite à celui de la première ministre Élisabeth Borne en date du 19 septembre, dans lequel elle présentait au Conseil national de la Refondation le budget affecté à la transition écologique, en hausse de sept milliards d’euros pour l’année 2024 et de trois autres milliards pour des projets pluriannuels (communiqué de presse et discours de la première ministre).

Si Emmanuel Macron a explicitement lié sa démarche aux stratégies et objectifs européens en la matière (baisse des émissions de GES de 55 % en 2030, neutralité carbone en 2050), la vision développée serait celle d’une écologie dite « à la française ». Son axe politique se fonderait sur une approche amenant les comportements à se transformer par le biais de dispositifs incitatifs plutôt que coercitifs. Il a ainsi mentionné le budget alloué au dispositif MaPrimeRénov’ ou un dispositif de leasing de 100 euros par mois afin de faciliter l’achat de voitures électriques produites en Europe. La dimension souveraine de cette approche écologique, les opportunités socio-économiques et le coût social liés à la transition énergétique ont constitué d’autres éléments clés de ce discours. Ainsi ont été évoqués l’objectif de faire construire un million de véhicules électriques et un million de pompes à chaleur sur le territoire français d’ici 2027, ou encore les usines de batteries actuellement en construction dans le nord du pays. Par ailleurs, le Président a fixé au 1er janvier 2027 la date de fermeture des dernières centrales à charbon françaises et annoncé son intention de faire porter une loi sur la production d’énergie d’ici au mois de décembre 2023.