
Réflexions sur l'autoconsommation en France
Correspondant à une consommation électrique locale, à l’échelle d’une maison, d’un quartier ou d’un îlot urbain, dimensionnée selon les besoins et adaptée à la production, l’autoconsommation en lien avec la technologie photovoltaïque est entrée dans le débat public avec la confirmation de la Ministre de l’écologie que des travaux de réflexion allaient être entamés par le ministère et les syndicats, afin d’étudier plus en détail le sujet et les conditions de son encadrement règlementaire. Actuellement, le tarif d'achat de l'électricité photovoltaïque n'incite pas à l'autoconsommation : il est en effet plus rentable de vendre la totalité de l'électricité produite et d'acheter l'électricité consommée au prix du marché, nettement inférieur.
Des mécanismes de soutien temporaires sont donc évoqués par le Syndicat des énergies renouvelables (SER) dans son étude sur l’autoconsommation intitulée « Anticiper le développement du solaire photovoltaïque compétitif » diffusée récemment. Le SER met en avant deux possibles modes d'incitation : une prime au kWh consommé et le « net metering » qui consiste à donner au producteur un crédit pour chaque kWh produit en sus de sa consommation et injecté sur le réseau. L’autoconsommation fait également partie du débat national sur la transition énergétique. En effet, la promotion de l’autoconsommation par le gouvernement est préconisée par le groupe de travail n°3 dédié aux choix en matière d’énergies renouvelables et à la stratégie de développement industriel dans son rapport présenté fin avril.