Le Ministère de l’écologie a lancé le 8 janvier dernier un deuxième appel d’offres éolien en mer pour les sites du Tréport (Haute-Normandie) avec une surface de 110 km2 et une capacité d’installation de 480 à 500 MW (ce site avait fait partie du premier appel d’offres avec une capacité de 600 à 750 MW, mais n’avait pas été attribué) et celui de Île d’Yeu/Noirmoutier (Pays de la Loire) avec une surface de 79 km2 et une capacité d’installation de 480 à 500 MW.

Avec une puissance maximale de 1 000 MW, l’annonce n’a pas été à la hauteur des attentes de la filière : à l’issu du premier appel d’offres l’an dernier, celle-ci avait tablé sur une deuxième phase de 3 000 MW. Le cahier des charges de l’appel d’offres, qui sera vraisemblablement publié en mars, a fait l’objet jusqu’au 21 janvier d’une consultation auprès de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Ce cahier des charges s’est basé sur plusieurs points du premier appel d’offres, le changement majeur concernant l’évaluation du critère prix : alors que les candidats du premier appel d’offres avaient soumis une proposition similaire en termes de prix, une évaluation plus sévère de ce critère devrait engendrer une baisse du niveau de tarif d’achat proposé cette fois-ci par les candidats.

Par ailleurs, le calendrier prévoit une remise des candidatures d’ici septembre 2013 et une annonce des lauréats d’ici janvier 2014. L’installation et la mise en exploitation des parcs éoliens devraient s’effectuer entre 2021 et 2023. Le Ministère de l’écologie estime que le montant des investissements liés à cet appel d’offres s’élèvera à près de 3,5 milliards d’euros et sera créateur de 10 000 emplois. Les coûts pour la collectivité quant à eux atteindraient 500 millions d’euros. Bien que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault ait annoncé le 21 janvier dernier la possibilité d’un troisième appel d’offres éolien en mer dans le cadre de l’inauguration d’usines de production d’éoliennes en mer d’Alstom à Saint-Nazaire, aucune précision à ce sujet n’a été apportée depuis.