Une expertise réalisée par l’Université Technique de Berlin juge les exigences en termes de sécurité que l’Autorité de la sécurité allemande (Deutsche Flugsicherung - DFS) a fixées pour l’installation d’éoliennes à proximité de VOR comme inappropriées. L’analyse effectuée à la demande du Ministère de la transition énergétique, de l’environnement et des espaces ruraux du Land de Schleswig-Holstein a été publiée début juin et s’intitule « Analyse de la sécurité aérienne au regard des interférences entre éoliennes et installations VOR/VOR Doppler de la DFS ». Elle constate qu’une zone de protection pour assurer la sécurité aérienne d’un périmètre de 3 km était suffisante, mettant ainsi en cause le périmètre de 15 km, qui est actuellement en vigueur. En règle générale, l’impact d’éoliennes au-delà d’une zone de protection de 3 km sur les VOR n’était pas mesurable, constate l’expertise. Cette dernière prend d’ailleurs en compte les mesures réalisées dans le cadre d’une autre expertise (en allemand) publiée récemment et qui concernait l’installation radar de Michaelsdorf (Schleswig-Holstein), se joignant à son constat que la méthodologie appliquée actuellement par la DFS et d’autres experts ne correspondait pas à la réalité. Le ministre de la transition énergétique de Schleswig-Holstein, Robert Habeck, souhaite désormais remettre cette expertise aux autorités compétentes au niveau national, appelant à réexaminer en profondeur l’approche restrictive qu’adoptent par les autorités de la sécurité aérienne lors de l’autorisation d’éoliennes. Il appelle à une réévaluation très prochaine de l’approche adoptée à l’heure actuelle, notamment en vue des quelque 160 éoliennes en Holstein orientale, qui représentent des investissements d’environ un milliard d’euros, concernées actuellement par un rejet de leur demande d’autorisation ainsi que d’anciennes installations en attente de mesures de repowering.