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Éolien terrestre : La deuxième enchère ne fait pas le plein

Le ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES) a publié le 6 septembre 2018 les résultats du deuxième appel d’offres éolien terrestre pour l’année 2018. La date de dépôt des candidatures était le 1er juin 2018. Sur un volume de 500 MW, cinq projets avec une capacité de 118 MW ont été sélectionnés. Neuf projets avec une capacité de 216 MW remplissaient les conditions de participation. Le prix moyen pondéré de l’appel d’offres n’a pas encore été publié. La majorité des projets lauréats se trouvent dans les Hauts-de-France (deux projets). Un des lauréats est un projet de repowering.

Suite à ces résultats, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié le 28 août 2018 un cahier des charges modifié pour les appels d’offres éoliens terrestres. Les modifications suivantes ont été inscrites dans le nouveau cahier des charges : les dates de dépôts des candidatures pour les troisième et quatrième périodes d’appel d’offres ont été reportées respectivement de quatre mois au 1er avril 2019 et de deux mois au 1er août 2019. De plus, un nouveau prix plafond a été défini : il est de 71 €/MWh pour les troisième et quatrième périodes d’appels d’offres et de 70 €/MWh pour les cinquième et sixième périodes d’appels d’offres. Les volumes pour les cinquième et sixième périodes ont été augmentés respectivement de 630 et 752 MW.

Parmi les raisons évoquées pour cette faible participation, l’évolution des conditions de participation entre la première et la deuxième période d’appel d’offres a été mentionnée. Dans la deuxième période d’appel d’offres, les développeurs de projets ne pouvaient participer que s’il avait obtenu l’autorisation environnementale. Dans la première période d’appel d’offres, seule une copie de l’arrêté d’ouverture de l’enquête publique suffisait. Le nombre de projets aptes à participer aux appels d’offres a également joué un rôle important. Beaucoup de projets font en effet l’objet d’un recours en France et le temps de traitement de ces plaintes est en moyenne de deux à trois ans en première juridiction. Autre raison invoquée, la décision du Conseil d’État de décembre 2017 supprimant les dispositions désignant le préfet en tant qu’autorité environnementale et transmettant cette compétence aux missions régionales d’autorités environnementales (MRAe) - le Conseil d’État doit encore examiner le texte en octobre. Dans l’intervalle, beaucoup de projets éoliens ont été suspendus et les autorisations environnementales n’ont pu être délivrées.

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