
Ursula von der Leyen veut associer compétitivité et transition énergétique
Dans son discours sur l’état de l’Union, prononcé le 13 septembre et le dernier de ce mandat, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fixé le cap de sa Commission dans la dernière ligne droite avant les élections européennes prévues début juin 2024. Le Pacte vert devrait à la fois entrer dans une nouvelle phase, et maintenir un soutien déterminé à l’industrie européenne, la transition énergétique étant considérée comme essentielle à la compétitivité future de l’UE. Les mesures de soutien pourraient prendre la forme de « dialogues de transition verte », qui doivent permettre d’identifier, de concert avec les acteurs industriels, des modèles vertueux sur le plan environnemental et économiquement efficaces. De nouvelles mesures destinées à soutenir l’industrie éolienne ont également été mentionnées, comme par exemple l’accélération de la délivrance de permis ou l'amélioration du fonctionnement du système d’appels d’offres. La Présidente de la Commission a également évoqué le projet de règlement pour une industrie « zéro net » (lien, en anglais) ou celui sur les matières premières critiques (voir l’article « Position du PE sur la loi sur les matières premières critiques »).
Ursula von der Leyen a réitéré cette position dans son discours du Sommet des objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU quelques jours plus tard, en insistant sur le fait que la transition énergétique ne saurait être financée par le seul financement public et devrait donc être menée en coopération avec le secteur privé. Son approche semble alignée avec les objectifs de l’actuelle présidence espagnole du Conseil européen, qui, selon son communiqué sur les priorités en matière de transition écologique, vise à transformer radicalement les méthodes de production d’énergie sans nuire à la compétitivité économique.