Le ministre de l’Économie et de la Protection du Climat (Bundesministerium für Wirtschaft und Klimaschutz, BMWK) Robert Habeck a présenté le 5 mai un document de travail (en allemand) relatif au prix de l’électricité pour l’industrie (communiqué de presse, en allemand). Le document propose la mise en place d’un tarif préférentiel de l’électricité pour l’industrie en deux étapes : dans un premier temps, un prix de l’électricité subventionné par l’État pour les entreprises grandes consommatrices d’énergie, lequel assurerait la transition à la suite des mesures décidées fin 2022 pour freiner la hausse des prix de l’électricité (voir la newsletter de l’OFATE de février 2023) jusqu’en 2030. Ce prix de transition (Brückenstrompreis) limiterait le prix de marché de l’électricité à 60 €/MWh pour les industriels et s’appliquerait à 80 % de leur consommation. Le mécanisme serait financé par le fonds de stabilisation de l’économie (Wirtschaftsstabilisierungsfonds) et serait conditionné à l’engagement des industriels à atteindre la neutralité climatique d’ici 2045.

Sur le plus long terme, un « prix de l’électricité pour la transformation » (Transformationsstrompreis) permettrait aux industriels énergo-intensifs d’accéder à une électricité renouvelable bon marché. Le concept proposé comprend, outre des mesures pour favoriser la production et la consommation d’énergies renouvelables, un prix de l’électricité renouvelable pour l’industrie reposant sur deux composantes : d’une part, un financement des installations de production d’énergies renouvelables par le biais de « contrats pour la différence » (Contracts for Difference, CfDs), avec l’objectif de fournir aux industriels une électricité renouvelable produite à bas prix. D’autre part, la conclusion de contrats d’achat d’électricité (Power Purchase Agreements, PPAs) entre les industriels et les producteurs d’énergies renouvelables serait encouragée, notamment par des garanties.

Le Ministre a échangé le 22 mai sur le prix de l’électricité pour l’industrie avec l’Alliance pour l’avenir de l’industrie (Bündnis Zukunft der Industrie, en allemand) qui rassemble plusieurs syndicats professionnels, la Chambre de Commerce et d’Industrie (Deutsche Industrie- und Handelskammer, DIHK) ainsi que le BMWK (communiqué de presse, en allemand). Les propositions formulées dans ce document de travail devront prochainement faire l’objet d’échanges avec différents autres acteurs.

 

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