Introduction d’un prix de l’électricité pour l’industrie en 2026
Le 3 novembre, la ministre de l’Économie et de l’Énergie, Katherina Reiche, a déclaré lors de la conférence de presse de la 8e édition de la conférence Friends of Industry qu’un prix de l’électricité pour l’industrie (Industriestrompreis) serait introduit à partir du 1er janvier 2026. Les compensations correspondantes seraient versées rétroactivement avec le budget 2027. Selon la ministre, les négociations avec la Commission européenne sur la mise en place de ce dispositif en seraient à leur phase finale.
Pour en bénéficier, les entreprises devront prouver que 50 % du montant de l’aide reçue est réinvesti dans des mesures d’efficacité et de durabilité, les procédures de justification devant être conçues de manière à limiter la charge administrative. Cette mesure figurait dans l’accord de coalition conclu le 9 avril dernier (voir Espresso de l’OFATE à ce sujet). Un accord au sein de la coalition sur ce prix de l’électricité pour l’industrie aurait été trouvé début octobre. L’introduction de ce prix de l’électricité pour l’industrie est notamment permise par le nouveau cadre européen en matière d’aides d’État (Clean Industrial Deal State Aid Framework, CISAF ; voir article de l’OFATE de juillet 2025).
La 8e édition de la conférence Friends of Industry à Berlin a réuni Stéphane Séjourné, vice-président exécutif de la Commission européenne, ainsi que les ministres de l'Industrie de 17 États membres de l'UE, dont la France et l’Allemagne. Les échanges ont principalement porté sur l’avenir de la politique industrielle européenne et sur la manière de renforcer la compétitivité de l’industrie (communiqué de presse). À l’issue de la rencontre, les acteurs ont remis une déclaration commune, appelée Déclaration de Berlin, au vice-président exécutif de la Commission européenne. Celle-ci contient des mesures clés visant à simplifier la législation et à amoindrir la charge administrative, à accroître la digitalisation et le recours à l’intelligence artificielle dans les processus de production industrielle, à promouvoir l’innovation ou encore à renforcer la résilience de l’industrie européenne via une réduction des coûts de l’énergie et la sécurisation des chaînes d’approvisionnement. Les signataires plaident aussi pour le développement de marchés européens de pointe dans des secteurs stratégiques tels que les biotechnologies, l’économie circulaire ou les semi-conducteurs.
