Le 5 décembre 2024, l'Office franco-allemand pour la transition énergétique (OFAE) a organisé, en partenariat avec l'ambassade d'Allemagne en France, une soirée politique avec plus de 70 invités sur ce thème :

Transition vers l'électromobilité :
Industrie, infrastructure et société

L'ambassadeur d'Allemagne en France, Stephan Steinlein, a introduit la soirée en évoquant la situation politique troublée en France, au lendemain de la censure du gouvernement Barnier. En ce qui concerne le secteur automobile, l'ambassadeur a parlé d'une phase de changement dans les industries. Si de nombreuses branches y survivront, d'autres auront plus de mal. L'Allemagne et la France devraient donc coopérer plus étroitement dans ce domaine afin de réduire l'écart avec la concurrence aux États-Unis et en Chine. Dans son discours de bienvenue, Sven Rösner, directeur de l'Office franco-allemand pour la transition énergétique, a souligné l'importance pour la société, et donc pour la politique, d'aborder l'avenir de la mobilité avec détermination afin de pouvoir atteindre le triangle d'objectifs que sont la protection du climat, la conjoncture et la paix sociale. Les discours de bienvenue ont été suivis par les interventions de Diane Simiu, Directrice du climat, de l'efficacité énergétique et de l'air au Ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques (MTEECPR) et de Nikolaus Oberkandler, chef du service Mobilité électrique et infrastructures de recharge au Ministère fédéral du Numérique et des Transports (BMDV). Avec ces keynotes, Diane Simiu et Nikolaus Oberkandler ont posé les bases de la table ronde qui a suivi.

Jean-Luc Brossard, président du Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA), Manfred Maier, Teamlead Digital & Customer Experience chez Ionity, Dr. Elisabeth Dütschke, directrice du centre de compétences Politique énergétique et marchés de l'énergie, et Cédric Philibert, chercheur associé au Center for Energy & Climate de l'Institut français des relations internationales (Ifri), se sont exprimés sur les moyens d'accélérer le déploiement de l'électromobilité . Elisabeth Dütschke a déclaré que les succès de la mobilité électrique au cours des dix dernières années ont dépassé ses attentes personnelles. Selon elle, ces succès ne doivent pas être oubliés malgré tous les défis dont on parle actuellement. Cédric Philibert a souligné la grande quantité de désinformation qui circule sur le sujet et qui nuit au débat. Selon Cédric Philibert, l'utilité de la voiture électrique dans la lutte contre le changement climatique est délibérément dénigrée. Jean-Luc Brossard a souligné que pour atteindre les objectifs européens de réduction des émissions dans le secteur des transports, la part des voitures électriques dans les nouvelles immatriculations doit atteindre 50 % d'ici la fin de la décennie. L'infrastructure de recharge joue un rôle important à cet égard, comme l'a expliqué Manfred Maier. Actuellement, il a pu observer un boom de l'électromobilité dans les environs de la ville de Munich, notamment chez les propriétaires de maisons individuelles. Pour que les voitures électriques deviennent plus attrayantes pour les habitants des zones urbaines, il faudrait développer massivement l'infrastructure de recharge en ville.

 

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