
Le nombre de mises à l’arrêt d’éoliennes en augmentation depuis 2010
Selon une étude (en allemand) réalisée par l’Institut Ecofys à la demande du Syndicat allemand de l’énergie éolienne (BWE), le nombre de mises à l’arrêt d’éoliennes en application de la gestion d’injection (Einspeisemanagement – EinsMan) conformément à l’article § 11 de la loi EEG a sensiblement progressé en 2011 par rapport à l’année 2010. Sur une production électrique de 48.000 GWh en 2011 (face à 36.000 GWh en 2010), 6 653 interventions ont été opérées sur 217 jours de l’année (contre 1 085 interventions sur 107 jours en 2010).
Celles-ci sont intervenues en premier lieu en Allemagne du Nord et de l’Est et représentent une perte de production éolienne liée à l’application de la gestion d’injection conformément à l’article § 11 de la loi EEG qui cumulerait jusqu’à 407 GWh.
Selon les chiffres recensés par Ecofys, ceci représenterait une part de près de 0,4% à 0,8% de l’énergie éolienne totale injectée dans le réseau en Allemagne au cours de l’année 2011, soit près du triple qu’en 2010 (une première étude à ce sujet a été réalisée à cette époque). Les mises à l’arrêt étaient principalement motivées par les états de surcharge au niveau du réseau haute tension 110 kV et au niveau des postes de transformation haute tension/moyenne tension, auxquelles s’ajoutent un nombre fortement croissant des interventions au niveau du réseau très haute tension (entre 26 et 48 GWh des pertes en raison de réduction de puissance concernaient le réseau très haute tension). Conformément à l’article § 13 al. 2 de la loi allemande sur le secteur de l’énergie EnWG, le nombre de réductions de puissance a progressé de 34 en 2010 à 95 en 2011. La puissance éolienne concernée par la gestion d’injection en application de l’article § 13 al. 2 de la loi EnWG a évolué de près de 17% en 2011 : entre 83 et 123 GWh issus de l’énergie éolienne n’ont pas pu être injectés dans le réseau. La filière éolienne évalue que les coûts d’indemnisations liées à ces mesures d’intervention s’élèvent entre 18 et 35 millions d’euros pour l’année 2011.